Il existe une multitude de manières d’investir dans l’or. Parmi elles, il est possible d’acheter des actions appartenant à des sociétés minières. Spécialisées dans la prospection et l’extraction de l’or, elles font partie de l’investissement en or dit « papier ».
L’investissement dans les mines
Les investisseurs sont nombreux à privilégier l’or physique, c’est-à-dire l’or existant de manière concrète. Il s’agit d’investir dans des lingots ou des pièces d’or.
On parle d’or « papier » lorsque l’on choisit d’investir via des contrats ou des actions. C’est le cas des sociétés aurifères. Comme le reste des investissements de cette catégorie, elle est jugée plus risquée que l’or physique. Une mine peut tout à fait mettre la clé sous la porte, contrairement à un lingot d’or.
Pourtant, les mines ont leurs propres avantages, et leur « fragilité » est régulièrement exagérée. D’ailleurs, il faut rappeler que durant le krach de 1929, les mines aurifères constituaient l’exception : tandis que les actions de toutes les entreprises plongeaient, celles des sociétés de mines affichaient une bonne santé.
Les sociétés minières aurifères se divisent elles-mêmes en deux grandes catégories. Les sociétés d’exploration et de prospection sont surnommées « junior », celles qui extraient le précieux métal jaune sont nommées « senior ».
Comment investir dans les minières ?
Il existe différente façon d’investir dans les société minière boursière. La plupart des investisseurs qui souhaitent investir dans les actions aurifères se tournent vers les ETF, ou trackers. Ceux-ci suivent l’évolution du prix d’un indice composé d’un panier d’actions minières aurifères. Ils peuvent être acheté et vendu en Bourse, exactement comme une action. La simplicité d’usage, la liquidité et le moindre de coût de cet instrument explique leur popularité.
Les investisseurs peuvent aussi opter pour les fonds dits aurifères, majoritairement investis en actions de sociétés cotées dont l’activité est liée à l’exploitation du métal précieux (mines d’or, sociétés de prospection minière’). Il convient de signaler que seuls quelques fonds sont exclusivement axés sur l’investissement en or, la plupart possédant d’autres produits de base.
Les investisseurs peuvent également acheter les titres de compagnies minières aurifères : les actions se négocient à un prix sensiblement inférieur à celui de l’or. De nombreuses sociétés fondent leurs résultats prévisionnels sur une évaluation conservatrice du prix de l’or. Par conséquent, si l’or s’apprécie, ces sociétés pourraient voir bondir leurs bénéfices.
Les critères de sélection des minières aurifères
Choisir les bonnes actions minières est crucial. Il est nécessaire de prendre en considération les éléments suivants :
- Le coût de production : Assurez-vous d’acheter les titres d’une société qui produit de l’or à bon prix.
- La quantité d’or des gisements et la teneur du minerai.
- Le type de mines : plein air ou souterrain
- La gestion : privilégier une minière dont la direction a fait ses preuves. Il est nécessaire de passer en revue la structure de coûts, le bilan et les flux de trésorerie après investissements
- Cibler en priorité les sociétés affichant une capitalisation boursière supérieure à 100 millions de dollars, car en deçà, elles sont trop spéculatives.
- Étudier le potentiel d’exploration et la capacité de la société à investir
- Analyser le contexte géopolitique du pays où se trouve la mine
Faut-il investir dans les minières en 2017 ?
De nombreux indicateurs sont au vert pour l’investissement dans les minières aurifères en 2017. Tous les experts s’accordent sur le fait que les mines tirent leur épingle du jeu ces dernières années, mais qu’en plus, elles sont boudées par les investisseurs.
Début 2016, les fonds provenant des sociétés aurifères ont ainsi bondi de 25% à 35%. Cela s’explique en bonne partie par la revalorisation de l’or dans un contexte économique encore tendu.
Les récents mauvais chiffres économiques militent en faveur du maintien de politiques monétaires expansionnistes, un soutien historique au métal jaune. La persistance de fortes incertitudes dans le monde devrait inciter les investisseurs à continuer à diversifier leurs avoirs en faveur de cette classe d’actifs.
Puis la perte de valeur de certaines devises fiduciaires pourrait encore favoriser l’or et par conséquent les gestions aurifères.
La revalorisation des valeurs minières est aussi liée au travail de réduction des coûts mené par les sociétés, avec notamment la diminution des frais administratifs et d’exploration, ainsi que la fermeture de mines pas ou peu rentables. Ces efforts ont permis aux minières de retrouver un effet de levier significatif sur le cours de l’or.
On ajoutera à cela le statut même de l’or. En tant que métal précieux, il est rare et recherché. Or, deux grandes puissances (l’Inde et la Chine) ont récemment montré une certaine volonté de rattraper leur retard sur leurs stocks d’or respectifs. Cela ne peut que profiter au cours de l’once d’or.
Enfin, les valeurs minières aurifères restent très abordables avec des cours de Bourse cotées sous ou proche de leur valeur tangible. En effet, aux niveaux actuels, elles intègrent dans leur valorisation un prix implicite de l’or bien inférieur au cours de l’once aujourd’hui. Miser sur les sociétés qui prospectent et extraient l’or donne un effet de levier par rapport à la hausse des cours lorsqu’elle survient.
Les minières se portent donc bien, et il est plus que probable que l’on observe une tendance haussière dans les années à venir. Historiquement, la valeur de l’or et celle des titres aurifères sont corrélées environ 75 % du temps. Cela dit, il est impératif de rester prudent. Le secteur des mines a déjà connu un épisode malheureux à la fin des années 2000 et au début des années 2010. Dans un contexte de flambée du cours de l’or, celui-ci avait investi à grande échelle, avant de finalement revoir ses ambitions à la baisse. Il est donc important de tirer les leçons du passé avant de se lancer dans cet investissement « spéculatif ».
Une fois que vous aurez choisi votre type de placement, il faudra déterminer le montant à investir dans cette catégorie d’actif. Nous vous recommandons de ne pas vous surexposer au marché de l’or papier et de limiter la pondération de votre portefeuille à 10 % de titres aurifères.
L’or physique devrait être la pierre angulaire de tout portefeuille d’investissement. Mais dans une logique de diversification, les minières peuvent être une alternative à l’or. Toujours faiblement valorisé, le secteur aurifère offre un vrai potentiel.