Le prix de l’or a été sur la défensive ces dernières semaines, l’appétit pour le risque refaisant surface sur les marchés financiers. Le métal jaune a chuté par rapport aux sommets records à plus de 2 050 $ l’once atteints en août.
Mais le rallye de l’or n’est pas terminé. Les sommets et les corrections sont typiques des marchés haussiers sains. Et il y a beaucoup d’autres facteurs géopolitiques et macroéconomiques qui pourraient faire grimper le métal refuge vers de nouveaux sommets.
L’or a augmenté de 60 $ ces derniers jours, dans le sillage des négociations sur le Brexit. L’incertitude quant à l’efficacité des vaccins contre le Covid-19 et au processus de déploiement mondial plane également dans l’air. Pendant ce temps, le nombre total de cas de coronavirus dans le monde continue d’augmenter.
Il faut également envisager de nouvelles séries de baisses des taux d’intérêt et de programmes d’assouplissement quantitatif (QE). Les banques centrales continuent à imprimer de la monnaie, ce qui a fait grimper le prix de l’or ces deux dernières années, en raison des fortes craintes d’inflation. Des réductions de taux encore plus extrêmes et d’énormes plans de relance introduits suite de l’épidémie de Covid-19 ont conduit les prix des métaux jaunes à leur récent sommet.
Une nouvelle action de la Réserve fédérale en 2021 serait particulièrement bénéfique pour le prix de l’or. Elle aggraverait encore plus ces inquiétudes inflationnistes et elle aurait également un effet néfaste sur le dollar américain, rendant l’or ‘ qui est négocié en dollars ‘ plus avantageux à l’achat. Le président de la Fed, Jerome Powell, a pris des mesures ces derniers mois, comme l’abandon de l’objectif d’inflation de la banque pour continuer à faire tourner la planche à billets. Il semble que la politique monétaire ultra-laxiste ne soit pas prête de s’arrêter.
Enfin, il est également possible que les tensions commerciales, qui ont entravé la croissance mondiale bien avant l’apparition du Covid-19, refassent surface en 2021. Par exemple, la Chine vient d’annoncer l’imposition de nouveaux droits de douane sur le vin australien. L’Union européenne a surtaxé 4 milliards $ de produits américains en représailles aux aides d’État accordées à Boeing.
Il semble que les querelles entre les deux plus grandes économies du monde se prolongeront jusqu’en 2021. Le président américain élu Joe Biden a récemment exprimé son intention de maintenir les droits de douane de 25% imposés à la Chine par l’administration Trump en 2018. Les choses pourraient à nouveau mal tourner d’ici peu.
Source : Forbes